Sachez le tout de suite, le coquelicot peut être toxique à forte dose, donc il ne faut pas abuser des sirops qui en contiennent. Il contient en effet quatre alcaloïdes qui sont la rhoeadine, la rhoeagénine, la rhoéarubine I et II, qui agissent comme de la morphine (produit par l’opium), mais exempt de toxicité et d’effets secondaires puisque le risque de dépendance ou d’accoutumance est exclu. Le coquelicot contient, entre autres, des anthocyanines et des mucilages qui ont une action antitussive et expectorante. Les principes actifs du coquelicot sont essentiellement contenus dans ses capsules et pétales.
J’ai voulu l’utiliser seul dans un sirop, pour profiter de ses propriétés. Le sirop de coquelicot est une préparation médicinale bien connue, mais aussi une gourmandise que vous pouvez employer pour aromatiser salades de fruits, fromages blancs, yaourts et boissons. Pourquoi s’en priver!? Surtout quand on peut le réaliser soit même! J’ai ajouté du jus de citron à mon sirop afin d’obtenir une belle couleur rouge. Le coquelicot c’est un peu comme pour l’hibiscus, plus le ph est acide, plus la couleur est intense! Je vous présente donc aujourd’hui le dernier volet de ma routine santé, le sirop anti tussif au coquelicot, bien pratique en période de convalescence, quand on a tendance à avoir une toux sèche.
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Ingrédients pour 500 ml de sirop :
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Eau | 750 ml |
Fleurs de coquelicots séchées | 25 g |
Miel | 50 g |
Sucre de canne | 450 g |
Jus de citron | 2 |
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Les décoctions concernent surtout les parties de végétaux fermes tels que les fruits, écorces, racines, qui demandent une extraction plus forte que l’infusion.
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Réalisation :
– Plongez les fleurs dans de l’eau froide.
– Portez à ébullition.
– Laissez cuire 20 à 40 minutes (le mélange doit avoir réduit d’un tiers environ).
– Filtrez.
– Remettre à chauffer avec le miel, le jus de citron et le sucre.
– Attendre environ 10 minutes pour que le sucre fonde et que ça épaississe légèrement en sirop.
– Verser dans des bouteilles en verre teinté (préalablement stérilisée) et boucher tout de suite.
Le coquelicot a en somme une triple propriété :
– sédative et somnifère : le coquelicot est un somnifère et un sédatif à l’action douce et indiqué pour toutes les personnes (enfants et adultes) souffrant de problèmes de sommeil (insomnie légère). Également préconisé en cas d’angoisse et d’anxiété, le pavot des moissons peut être assimilé et utilisé comme un anxiolytique doux.
– antitussive et expectorante : conseillé pour les quintes de toux, les bronchites sèches et les crises d’asthme, le pavot-coq convient parfaitement aux personnes atteintes d’états grippaux et catarrheux. Associé avec le tussilage, le pied de chat et la mauve, le coquelicot est un expectorant puissant, et ce sont les fleurs qui sont utilisées à cet effet.
– analgésique : recommandé pour les bains de bouche et les maux de dents, le coquelicot a un effet remarquable puisqu’il atténue sensiblement les douleurs dentaires.
C’est vraiment un sirop polyvalent! En cuisine comme en soin il saura me montrer utile! J’ai décidé de vous présentez cette recette en hiver, car je la trouve bien utile l’hiver. Le fait qu’on puisse l’utiliser à la fois pour ses propriétés anti-tussives et sédatives me plaît bien! En effet, quand on est malade, ce sirop nous permet de passer une nuit calme et reposante! Attention néanmoins à ne pas cumuler le sirop « prévention hivernale » et celui ci sur une longue durée, du fait du cumul du coquelicot dans ces deux recettes. Je l’utilise à raison d’une cuillère à soupe au moment du coucher. On peut également l’incorporer dans un infusion pour la sucrer et ainsi profiter d’une boisson apaisante avant d’aller se coucher. Sinon, côté conservation, je le garde au frigo, ne sachant pas combien de temps je vais l’utiliser, je préfère mettre toutes les chances de mon côté pour le conserver le plus longtemps possible.